Écrit par le Captain Paul Watson
En 1989, nous cherchions à nous amarrer dans les Florida Keys. Une ancienne membre d’équipage Josephine Mussomeli m’avait dit avoir une amie nommée Anne Johnston dont le mari était propriétaire d’un quai à Key West. En arrivant à Key West, j’amarrais le Sea Shepherd II au quai du propriétaire en question, Pritam Singh.
Dans les années 90, Pritam faisait partie des petits donateurs, rien de conséquent jusqu’en 1997, où il a fait don d’une propriété en Alaska et d’une autre en Floride. Nous avons accepté le don, considérant que c’était l’occasion d’avoir une base avec un quai en Alaska et une base en Floride. Nous avons accordé à Pritam une déduction fiscale pour la valeur de la propriété. Le problème, c’est que les propriétés étaient assorties d’hypothèques importantes que nous devions payer mensuellement.
Sea Shepherd a dû se résoudre à vendre la propriété en Floride et nous avons tout fait pour garder celle en Alaska, mais en 2000, nous avons eu une facture de cale sèche colossale pour le Sea Shepherd II et nous avons dû nous résoudre à nous en séparer. Pritam a racheté la propriété en Alaska à un prix inférieur à sa valeur, mais suffisant pour couvrir les frais de cale sèche.
Je me suis dit que cela avantageait Pritam en termes d’impôts parce qu’il l’avait rachetée bien moins chère que la déduction qu’il avait reçue, mais nous n’avions pas d’autre solution pour payer les frais de mise en cale sèche.
Anne Johnston s’est également portée garante pour le prêt d’une propriété qui a été utilisée en tant que siège principal de Sea Shepherd, à Friday Harbor, Washington.
En 2010, les avocats de Pritam nous ont aidés à fournir les éléments juridiques pour l’achat par Sea Shepherd du navire de recherche japonais que nous avons appelé le Sam Simon.
En 2012, j’ai été contraint de m’exiler en mer à cause des demandes d’extradition du Japon et du Costa Rica. En décembre, la Cour d’Appel du 9e circuit a renversé la Cour inférieure de Seattle et accordé une injonction aux baleiniers japonais. Etant donné que nous étions déjà dans l’océan Austral, j’ai démissionné du Conseil d’Administration de Sea Shepherd US pour protéger les autres membres du Conseil et leur éviter de devenir légalement responsables.
Lorsque le procès s’est terminé, le Conseil d’Administration a refusé de me laisser revenir. Pritam m’a aidé à en reprendre le contrôle et m’a prêté une maison dans laquelle j’ai pu habiter après 8 mois d’exil en mer.
Il m’a également aidé à retourner aux États-Unis grâce à ses contacts avec le bureau de John Kerry.
Il m’a offert son aide sur les questions administratives et juridiques, je l’ai acceptée volontiers.
Tout au long de cette période, Pritam m’a répété que Sea Shepherd était mon organisation et que si jamais il faisait quelque chose que je ne cautionnais pas, je n’aurais qu’à lui demander sa démission.
Pritam me disait constamment que je n’étais pas interchangeable, que Sea Shepherd était mon organisation et mon héritage et qu’il m’aidait parce qu’entre amis, on s’entraide.
En 2019, il m’a dit que le Conseil d’Administration avait besoin de contracter une assurance pour ses membres mais qu’il était difficile de l’obtenir tant que j’en faisais partie en raison de mes antécédents d’activiste. Son explication semblait convaincante et il m’a assuré que je serais toujours en mesure de participer aux réunions et aux discussions du Conseil et que je pourrais continuer à organiser des campagnes.
Quelques mois plus tard, en 2019, j’ai exprimé mon inquiétude au sujet de l’éviction arbitraire de certains membres du Conseil d’Administration, sans aucune concertation, dont Anna Varn et Tambrey Vandergulik. J’étais aussi préoccupé par la nomination de nouveaux membres que je ne connaissais pas, sans mon approbation. J’ai également exprimé ma désapprobation concernant le pouvoir que Pritam donnait à David Hance, Chef des Opérations de Sea Shepherd US. Je m’inquiétais du fait que Hance était un officier de police de Los Angeles en disgrâce qui n’avait pas contesté les accusations pour voies de fait et détournement de fonds en 2007. J’arguais que je ne lui faisais pas confiance. Pritam m’a simplement répondu qu’il avait toute confiance en Dave.
J’étais également alerté par le fait que des membres de Sea Shepherd, y compris des vétérans de longue date, démissionnaient à cause de Dave Hance, et également du fait de l’existence de nombreuses accusations de harcèlement sexuel à son encontre.
Quand Alex Cornelissen, (alors Directeur Exécutif de Sea Shepherd US et Global) et moi avons découvert qu’il manquait de l’argent, Pritam a convenu que c’était un problème et qu’il s’en occuperait, mais il n’a jamais dit comment.
Il a ensuite renvoyé un de mes meilleurs capitaines Locky MacLean, puis mon assistant Omar Todd.
Face à mon inquiétude grandissante sur la tournure que prenaient les choses, Pritam m’avait dit que si cela me rassurait, le Conseil de Sea Shepherd US embaucherait Alex Cornelissen comme Directeur Exécutif et Peter Hammarstedt pour diriger les campagnes. Cela me rassurait effectivement parce que j’avais confiance en ces deux hommes que j’avais personnellement formés pendant deux décennies. J’étais content de laisser Alex diriger l’antenne américaine et content que Peter dirige les campagnes.
Au début de l’année 2022, j’ai commencé à percevoir des signaux inquiétants. Alors que je souhaitais rejoindre une réunion en cours, Peter Hammarstedt est sorti et m’a retrouvé dans le couloir pour me dire que je ne pouvais pas entrer. Ils étaient en plein milieu d’une visioconférence avec des représentants du gouvernement des États-Unis et cela risquait de poser problème s’ils me voyaient. Selon lui, ma présence serait un obstacle à notre collaboration avec des instances gouvernementales.
Au cours de cette même réunion, Pritam Singh a présenté certaines personnes qu’il avait embauchées, y compris un ancien directeur de Marathon Key West nommé Chuck Lindsey. Celui-là même qui lui avait fourni ses permis de construire, ce qui m’a semblé représenter un conflit d’intérêts.
En avril 2022, Peter et Alex ont tous deux démissionné en exprimant leur frustration de travailler avec Pritam, qui avait commencé à contrôler tout ce qu’ils faisaient, dans les moindres détails. Farrah Smith, notre directrice du développement, a également démissionné parce qu’elle ne pouvait plus travailler avec Pritam.
Pritam a ensuite ajouté d’autres directeurs, dont aucun n’était vétéran ni même membre de Sea Shepherd. J’ai été troublé par le fait que l’un des nouveaux administrateurs était George Nugent, un commissaire du comté de Florida Keys, une personne dont Pritam finance une partie de la campagne politique et qui semblait lui être redevable.
En mai, quand j’ai interrogé Pritam à ce sujet au téléphone, il est rentré dans une colère noire et a hurlé quelque chose comme ça :
« Ne déconne pas avec moi, mes avocats peuvent te mettre dans une telle merde que tu ne sauras même plus où tu habites. Ne t’avise pas de remettre en question mon autorité ou de douter de mes motivations. »
Pour moi, ce fut le point de non-retour. J’ai appelé Alex Cornelissen et lui ai dit que je voulais quitter Sea Shepherd US. Alex m’a répondu qu’il me couvrirait et que j’aurai tout son soutien.
J’ignorais alors que Pritam avait dépensé l’argent de Sea Shepherd US pour enregistrer la marque dans des pays du monde entier sans l’autorisation du Conseil et sans concertation.
En juin, j’ai assisté à une réunion du Conseil où j’ai critiqué la direction que Pritam faisait prendre à Sea Shepherd US. J’ai dit que je n’y participerai pas et que je ne pouvais pas cautionner ce changement d’objectifs et de stratégie.
Pritam s’est alors lancé dans une diatribe de 40 minutes revenant sur tout ce qu’il a fait pour Sea Shepherd US et pour moi puis il m’a demandé si j’étais payé par Sea Shepherd US. J’ai répondu oui, il a alors répondu : « Donc tu es un employé et tu fais ce qu’on te dit de faire. »
Je lui ai rappelé une promesse qu’il m’avait faite, à savoir que s’il faisait quoi que ce soit de contraire à mon éthique, je n’avais qu’à demander sa démission. J’ai donc dit : « OK, je demande ta démission. »
Il a souri et a dit en riant : « Tu ne l’auras pas. »
Il a ensuite dit devant le Conseil que je n’avais aucun droit, que je ne pouvais plus utiliser le logo que j’ai conçu en 1990 ou le nom que j’ai créé en 1977.
J’ai ensuite été renvoyé de la réunion et il a demandé quels directeurs me soutenaient. Quand Mike Galesi et Clementine Pallanca se sont prononcés en ma faveur, il les a immédiatement fait renvoyer par scrutin secret et les a remplacés par deux de ses amis.
Selon Alex Cornelissen et Peter Hammarstedt, je suis fautif car je n’aurais pas dû donner un tel pouvoir à Pritam. Ils l’ont pourtant aidé à m’isoler.
Mais ils ont raison d’une certaine manière. Je me suis laissé manipuler par gratitude parce que Pritam m’avait aidé à mettre fin à mon exil dans les mers du Sud, parce qu’il avait aidé à rejeter les accusations portées contre moi par le Costa Rica, et parce qu’il m’avait aidé à revenir aux États-Unis. Je lui étais très reconnaissant pour tout ça et je lui ai donc fait confiance plus que de raison, jusqu’à ce que je réalise que la gratitude ne peut jamais justifier la soumission.
– Captain Paul Watson
Rob Read chargé de campagnes et gestionnaire des dons pour Sea Shepherd UK depuis 2013.
“Quand j’ai rejoint Sea Shepherd UK en tant que bénévole en 2007, je n’aurais jamais imaginé être un jour à la direction de l’antenne anglaise de l‘organisation. Je me rappelle avoir été impressionné par la détermination du Capitaine Paul Watson, lorsque je l’ai vu pour la première fois dans « Ocean Warrior », épisode de la série « Defenders of Wildlife », en 1993. Peu après, j’ai regardé la série « Black Harvest », diffusée par la BBC, qui suivait l’une des campagnes de Sea Shepherd contre la chasse aux globicéphales aux îles Féroé, en 1986.
Paul est un pirate moderne charismatique, éhonté et intransigeant, avec son bateau peint en noir, et son équipage de bénévoles passionnés, vent debout sur le terrain contre la pêche illégale et la chasse à la baleine. Sea Shepherd n’est pas une organisation environnementale classique brandissant des pancartes, et la stratégie d’action directe agressive et non-violente de Paul est vraiment inspirante.
Sea Shepherd n’a plus quitté mon esprit au cours des 13 années qui suivirent, pendant lesquelles j’ai étudié les sciences de l’environnement puis travaillé dans la recherche et la formation, avant de rejoindre Sea Shepherd UK en 2007. »
Rob a participé à près de 150 événements en tant que bénévole, présenté les campagnes de Sea Shepherd UK lors de conférences, rejoint la manifestation pendant la réunion de la Commission Baleinière Internationale (CBI) de 2009 sur l’île de Madère et a coordonné celle de 2011 (pendant la CBI) sur l’île de Jersey. En novembre 2011, il devient vice-président du conseil d’cdministration de Sea Shepherd UK.
Rob est chargé de campagnes pour Sea Shepherd UK depuis 2013, en charge de la gestion et du développement de l’organisation au quotidien. Il a notamment monté une petite flotte de zodiacs, et mené les campagnes suivantes :
– Opération GrindStop, îles Féroé (2014)
– Seal Defence Campaign, Ecosse (2014-2015)
– Opération Bloody Fjords, îles Féroé (2016-2022) qui comprend la création de #StopTheGrind (depuis 2021), une coalition composée de Shared Planet et SSUK
– Cove Guardians / Opération Infinite Patience, Japon (2016-2017)
– Opération 404 (2017-2018)
– Opération Ghostnet Campaign, Angleterre (depuis 2018)
– Plusieurs opérations de reconnaissance à terre et en mer, Ecosse, Orkney, Shetland, et îles Féroé ( depuis 2016)
– Opération Mjolnir, Islande (2018)
– Opérations de sensibilisation Education Project (depuis 2020)
– Opération Northern Exposure, Islande (2022)
Rob est également pilote du Siren et du Phantom, les zodiacs de Sea Shepherd UK dont il a la charge, ainsi que du ‘Selkie’, ancienne barge de débarquement basée en Ecosse. Il est aussi pilote de drone, plongeur, formé aux soins des mammifères marins via BDMLR, détenteur du permis bateau et du CRR, formé à WISE.
En novembre 2022, il devient co-fondateur de Sea Shepherd Origins – une entité dédiée à la défense et la protection des valeurs originelles de Sea Shepherd en tant qu’organisation de terrain, et en tant que mouvement de conservation de la vie marine privilégiant l’action directe, telle qu’elle fut fondée par le Capitaine Paul Watson en 1977.
« Sea Shepherd s’est faite beaucoup d’ennemis au fil du temps, parce que les campagnes menées sous la supervision de Paul Watson ont été particulièrement efficaces.
Aujourd’hui, nous devons nous battre pour retirer Sea Shepherd US des mains d’un Conseil d’Administration déloyal, qui a pris le contrôle de l’antenne américaine dans le but d’effacer l’héritage de notre fondateur et de transformer Sea Shepherd en une nouvelle organisation de conservation de la vie marine basée sur la recherche scientifique (une de plus).
L’identité unique, indépendante, éthique et intransigeante des campagnes de Sea Shepherd ne saurait être détruite alors même que la biodiversité et les écosystèmes marins font face à des menaces sans précédent.
Si nous ne parvenons pas à préserver l’ADN de Sea Shepherd, et à rester fidèles à ses valeurs originelles – qui ont sauvé tant de vies – les manquements des gouvernements et les autorités en matière de réglementation et de contrôles, que Sea Shepherd comble depuis 4 décennies, sera une fois de plus livré aux exploitants illégaux et destructeurs de l’océan. »
A venir
Nathalie Gil est la présidente actuelle de Sea Shepherd Brésil. Elle a rejoint Sea Shepherd en 2019, abandonnant 18 années de carrière auprès d’un grand nombre d’entreprises partout dans le monde, déçue par l’immobilisme général, déterminée à mettre ses compétences au service de l’environnement. Bien décidée à œuvrer pour la planète, elle rejoint les rangs de Sea Shepherd, devient matelot puis maître d’équipage à bord du White Holly. Elle participe à la préparation du Holly et devient coordinatrice des medias en campagne. En parallèle, Nathalie prépare le lancement de l’expédition Boto da Amazônia menée par Sea Shepherd Brésil, qui débute en 2021.
Lorsqu’elle débarque en 2020, Nathalie est chargée de campagnes pour Sea Shepherd Brésil. Elle restructure l’antenne brésilienne afin de la rendre opérationnelle via cinq campagnes locales. En 2021 Nathalie devient Directrice Exécutive de Sea Shepherd Brésil, puis présidente du Conseil Exécutif au Brésil en 2022.
« J’ai peu d’ancienneté au sein de Sea Shepherd, mais je suis honorée et fière de travailler aux côtés de Paul Watson et des personnes qui oeuvrent à conserver l’esprit de Sea Shepherd. Je suis consciente de mon rôle et du fait que je représente une nouvelle génération qui doit renforcer les missions et les valeurs de Sea Shepherd, les maintenir à flots. Sea Shepherd est un mouvement sur lequel le temps n’a pas d’emprise : il est tout aussi nécessaire aujourd’hui, qu’il l’était en 1977 ».
Aucune victoire au sein de Sea Shepherd n’est due à une seule personne : toutes ont été menées grâce à la motivation et aux valeurs dictées par Paul Watson dans les premières années. Nous avons l’attention du grand public, des médias et collaborateurs grâce à sa vision si inspirante et ses réalisations si impressionnantes. Tout ce que nous réalisons en tant que directeurs, est ancré sur les bases solides de décennies d’engagement.
Une organisation qui va à l’encontre de ce en quoi Paul croit et de ce qu’il a construit, est une organisation qui va à l’encontre de notre ADN. Ma motivation, en tant que membre fondatrice de Sea Shepherd Origins, est de contribuer à ce que Sea Shepherd continue de se battre pour ce dont les océans ont le plus besoin actuellement : de l’audace originelle de Sea Shepherd, de sa passion, et de ses inépuisables missions de terrain.
Aucun individu ni aucune coalition ne peut détruire un mouvement qui les dépasse. Nous, membres de Sea Shepherd Origins, voulons prouver que se battre pour préserver notre ADN revient à se battre pour ce dont l’océan à le plus besoin, aujourd’hui comme à l’avenir.
Lamya Essemlali was born in France in 1979. After completing an associate degree in advertising and marketing in Paris, she realized the only way she could ever be happy was to work in her field of passion, defending the environment and the animals. She decided to start over and went back to University at 24. She got her Master degree in Environmental Sciences with a specialization in conservation of Biodiversity at the University Pierre et Marie Curie in Paris.
In 2005, she meets the captain Paul Watson in Paris and she co-founds Sea Shepherd France in 2006 after her first campaign in Antarctica. She has been President of Sea Shepherd France since 2008 and has lead several international and national campaigns. The campaign she lead in 2010 for the Blue Fin tuna in the Mediterranean sea ended up with the release of 800 illegally caught tunas in the Libyan waters. She also has been very much involved in the campaigns in the Faroes island, she lead the 2010 expedition where the underwater graveyard was discovered and also lead the off shore team of Grind Stop in 2014, that has driven away from the hunting bays many pods of pilot whales. Although 33 whales died on a grind under Sea Shepherd’s watch that year, over 1333 whales had been killed the previous year on the same period, in the absence of Sea Shepherd.
Lamya launched the Mare Nostrum campaign in the Mediterranean sea since 2015, a campaign focused on the retrieval of ghost nets, during which kilometers and several tons of waste have been removed from the sea and many trapped animals released. She has also built sea turtles anti poaching campaign on the French island of Mayotte that goes on each year since 2017, the « Operation Dolphin Bycatch » in the bay of Biscay since 2018 and « Operation Ocean Killers » started in 2021, that focuses on the impact of supertrawlers in French waters.
Asides from campaigns, her work in France involves legal action, fundraising, media and communication, and meetings with govermental officials . She gives many public talks each year and she has written a book with Paul Watson in 2012 “Interview with a Pirate” in which she compiled several years of discussions she had with the Founder of Sea Shepherd on many topics including, politics, animal welfare, media, philosophy. An updated version of the book has been released in 2017 for the 40th anniversary of Sea Shepherd.
Lamya has always considered all forms of life deserve respect. She believes mankind won’t ever be at peace unless it is at peace with the rest of the animal kingdom and finally realizes that it is not outside of Nature but part of it and any harm he does to Nature, he actually does to himself. Therefore she truly recognizes herself in the biocentric approach of Sea Shepherd.
« I have been involved with Sea Shepherd for 18 years and I intend to keep doing so as long as it remains in my eyes, one of the most effective tool to defend and protect the ocean. I believe that the co-founders of Sea Shepherd Origins have in common the essential values carried on by Paul Watson, which we have made their own. We are loyal to this legacy, we’ll work to ensure that the battle started 45 years ago to save our ocean keep inspiring millions of people to become part of the solution » – Lamya Essemlali
In 2005, she meets the captain Paul Watson in Paris and she co-founds Sea Shepherd France in 2006 after her first campaign in Antarctica. She has been President of Sea Shepherd France since 2008 and has lead several international and national campaigns. The campaign she lead in 2010 for the Blue Fin tuna in the Mediterranean sea ended up with the release of 800 illegally caught tunas in the Libyan waters. She also has been very much involved in the campaigns in the Faroes island, she lead the 2010 expedition where the underwater graveyard was discovered and also lead the off shore team of Grind Stop in 2014, that has driven away from the hunting bays many pods of pilot whales. Although 33 whales died on a grind under Sea Shepherd’s watch that year, over 1333 whales had been killed the previous year on the same period, in the absence of Sea Shepherd.
Lamya launched the Mare Nostrum campaign in the Mediterranean sea since 2015, a campaign focused on the retrieval of ghost nets, during which kilometers and several tons of waste have been removed from the sea and many trapped animals released. She has also built sea turtles anti poaching campaign on the French island of Mayotte that goes on each year since 2017, the « Operation Dolphin Bycatch » in the bay of Biscay since 2018 and « Operation Ocean Killers » started in 2021, that focuses on the impact of supertrawlers in French waters.
Asides from campaigns, her work in France involves legal action, fundraising, media and communication, and meetings with govermental officials . She gives many public talks each year and she has written a book with Paul Watson in 2012 “Interview with a Pirate” in which she compiled several years of discussions she had with the Founder of Sea Shepherd on many topics including, politics, animal welfare, media, philosophy. An updated version of the book has been released in 2017 for the 40th anniversary of Sea Shepherd.
Lamya has always considered all forms of life deserve respect. She believes mankind won’t ever be at peace unless it is at peace with the rest of the animal kingdom and finally realizes that it is not outside of Nature but part of it and any harm he does to Nature, he actually does to himself. Therefore she truly recognizes herself in the biocentric approach of Sea Shepherd.
Lamya has been involved in the organization for 18 years and intends to keep doing so as long as it remains in her eyes, one of the most effective tool to defend and protect the ocean. She believes that the co-founders of Sea Shepherd Origins have in common the essential values carried on by Paul Watson, which they have made their own, are loyal to his legacy and therefore can ensure that the battle he started 45 years ago, to save our ocean keep inspiring millions of people to become part of the solution.
Paul Watson est co-fondateur de Greenpeace en 1972. Fondateur de Sea Shepherd Conservation Society en 1977. Il fonde la Captain Paul Watson Foundation et Sea Shepherd Origins en 2022.
Protagoniste des séries « Whale Wars » et « Ocean Warrior » sur Animal Planet, du film « The Cove » et des documentaires « Chasing the Thunder », « Sharkwater », « Pirate for the Sea », « The Edge of the World » et « Eco Pirate ». Le capitaine Paul Watson est également l’auteur des livres « Ocean Warrior », « Seal Wars », « Earthforce! », « The War to Save the Whales » et « We Are The Ocean » et co- auteur avec Lamya Essemlali du livre « Sea Shepherd le combat d’une vie » aux Editions Glénat.
Le Capitaine Watson a mené des centaines de campagnes pour la protection de la vie marine. Il poursuit aujourd’hui cette mission avec la Captain Paul Watson Foundation et Sea Shepherd Origins, et a commencé à réunir une nouvelle flotte pour traquer et stopper les opérations de braconnage et défendre les espèces et les habitats menacés.
Le Capitaine Watson a était instructeur en écologie profonde au Centre d’Art de Pasadena et dans le cadre du programme Honors à UCLA.
Il a par ailleurs reçu le Prix de la Paix d’Amazonie (2007), la Médaille Jules Verne pour la Conservation (2012) et a été nommé l’un des 100 Héros Ecologistes du 20 ème siècle par le magazine Time en 1999.
Le Capitaine Paul Watson est citoyen des États-Unis et du Canada, né à Toronto en 1950.
Il est marié à Yanina Rusinovitch et père de trois enfants : sa fille, Lilliolani et ses fils, Tiger et Murtagh.